- jaquemart
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• 1534; anc. provenç. jacomar (1472); de Jacques♦ Figure de métal ou de bois sculpté représentant un homme d'armes muni d'un marteau avec lequel il frappe les heures sur le timbre ou la cloche d'une horloge monumentale.⇒JAQUEMART, JACQUEMART, subst. masc.A. — Automate de bois ou de métal représentant un personnage armé d'un marteau, qui frappe les heures sur le timbre ou la cloche d'une horloge placée à la partie supérieure d'un édifice, d'un beffroi ou d'une église. Synon. clocheteur. Nous avons ce soir bal à la préfecture. Déjà le Jacquemart, Quasimodo de plomb, Vient de sonner dix coups avec beaucoup d'aplomb (BANVILLE, Cariat., 1842, p. 58). Le célèbre jacquemart [de l'église Notre-Dame de Dijon] capturé, en 1381 par Philippe le Hardi, à Courtrai; (...) ce drille flamand chargé de frapper avec un marteau sur un timbre, les heures, n'était plus comme jadis enfermé dans un clocheton (HUYSMANS, Oblat, t. 1, 1903, p. 138). Au-dessus des toits, un jacquemart se mit en branle dans sa cage de fer (GIONO, Bonh. fou, 1957, p. 95) :• Chaque fois que l'aiguille atteint un chiffre, des portes s'ouvrent et se ferment sur le fronton de l'horloge, et des jaquemarts armés de marteaux, sortant ou rentrant brusquement, frappent l'heure sur le timbre en exécutant des pyrrhiques bizarres.HUGO, Rhin, 1842, p. 258.♦ Loc. verb. fig., vx. Être armé comme un jaquemart. Être embarrassé de ses armes. (Ds Ac. 1798, 1835 et LITTRÉ).B. — Jouet d'enfant qui se compose de deux figurines frappant alternativement sur une enclume placée entre elles. (Dict. XXe s., les Ac. exceptées).Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. dep. 1694. FÉR. Crit. t. 2 1787, Lar. 19e-20e : -mard; DG, ROB., Lar. Lang. fr. : jaque- ou jacque-. Étymol. et Hist. 1534 Jacquemart « figure d'homme armé d'un marteau qui frappe les heures sur une cloche ou un timbre » (RABELAIS, Gargantua, éd. R. Calder, M. A. Screech, V. L. Saulnier, chap. 2, 109). Empr. à l'a. prov. jacomart, jaquomart (1472 d'apr. PANSIER), dér., à l'aide du suff. -art (-ard), de Jaqueme, forme prov. du prénom Jacques (jacques1). V. FEW t. 5, p. 10a et 11b. Bbg. REGULA (M.). Etymologisches und Syntaktisches zu frz. jaquemart. Z. fr. Spr. Lit. 1943-44, t. 65, pp. 234-235. - SAIN. Sources t. 2 1972 [1925], p. 318.
ÉTYM. 1534, Rabelais, in T. L. F.; anc. prov. jacomar (1472), de Jaqueme, nom propre correspondant à Jacques.❖1 Figure de métal ou de bois sculpté représentant un homme d'armes muni d'un marteau avec lequel il frappe les heures sur le timbre ou la cloche d'une horloge placée en haut d'un édifice (beffroi, église, tour…). || Le jaquemart de la cathédrale de Strasbourg.1 Ils n'avaient pour eux que la fréquence et la régularité, qui les faisaient apparaître et disparaître à dates fixes, comme les personnages du Jaquemart, mais la fantaisie en était exclue.A. Blondin, Un singe en hiver, p. 137.2 J'étais un jour occupé, devant l'église Notre-Dame, à considérer Jacquemart, sa femme et son enfant qui martelaient midi.Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, p. 41.♦ (In Balzac). Marteau d'un jaquemart.2 (1902, Larousse). Anciennt. Jouet d'enfant formé de deux petits automates frappant alternativement sur une enclume placée entre eux.
Encyclopédie Universelle. 2012.